• Défens•e de l'écritur•e inclusi•f•ve

    Avertissement•e au•à la lect•eur•rice :

    Premi•er•ère degré•e s'abstenir !!!

     

    L'écritur•e inclusi•f•ve est un•e form•e d'écritur•e qui vise à rendre visible le•la genr•e féminin•e dans le•la lang•ue écrit•e en utilisant•e un•e point•e médian•e. Ainsi•e, si Albert•ine Camus•e disait "Mal•le nommer les chos•es, c'est ajouter au•à la malheur•e du•de la mond•e", les partisan•e•s de l'écritur•e inclusi•f•ve vont plus•se loin•e en affirmant•e que mal•le les écrire aussi•e. Et c'est vrai•e que le•la lang•ue français•e est sans•e nul•le dout•e affreusement•e misogyn•e (et bien•ne sûr•e racist•e, colonialist•e, homophob•e, transphob•e, etc...) !!! Com•me il•elle est vrai•e également•e que le•la langag•e crée le•la pensé•e et pas l'invers•e ; et qu'à côté•e du•de la chômag•e, de l'insécurité•e, du•de la monté•e des tension•ne•s internation•aux•ales et intranation•aux•ales, ou du•de la déréglement•e climati•c•que, le•la féminisation•ne du•de la lang•ue est un•e problèm•e absolument•e urgent•e !

    C'est pourquoi•e, voulant•e faire mon•ma part•e, j'ai décidé•e de convertir certain•e•s de mes poèm•e•s préféré•e•s en écritur•e inclus•if•ive, du•de la titr•e jusqu'au•à la nom•me de l'aut•eur•rice puisqu'assigner des person•ne•s à un•e genr•e relève d'un•e insupportable normativité•e cisgenr•e et patriarcal•e...

    D'aucun•e•s remarqueront peut-êtr•e, parmi•e tant•e de grand•e•s poètes•ses, l'absenc•e du•de la Prince•sse de tou•s•tes : François•e Villon•ne. Mais outr•e que le•la français•e du•de la 15e siècle n'est pas facil•e à transcrire en écritur•e inclus•if•ive ; il•elle faut dire que Villon•ne a écrit•e "Le•La Ballad•e des Dam•e•s du•de la temp•e•s jadis•se" ET "Le•La Ballad•e des Seign•eurs•euses du•de la temp•e•s jadis•se", ce qui prouve qu'il•elle faisait de l'inclusivité•e sans•e le•la savoir, à l'instar•e de Monsieur•Madame Jourdain•e.

    Sans•e plus•se attendre, voici•e don•c•que les plus•se grand•e•s aut•eurs•rices français•es massacré•e•s transcendé•e•s par l'idéologi•e post-modern•e :

     

    Le•La Dorm•eur•euse du•de la Val•le

     

    C'est un•e trou•e de verdur•e où chante un•e rivi•er•ère

    Accrochant•e follement•e aux herb•e•s des haillon•ne•s

    D'argent•e ; où le•la soleil•le, du•de la montagn•e fi•er•ère,

    Luit : c'est un•e petit•e val•le qui mousse de rayon•ne•s.

     

    Un•e soldat•e jeun•e, bouc•he ouvert•e, têt•e nu•e,

    Et le•la nu•c•que baignant•e dans le•la frai•s•che cresson•ne bleu•e,

    Dort ; il•elle est étendu•e dans l'herb•e sous le•la nu•e,

    Pâl•e dans son•sa lit•e vert•e où le•la lumi•er•ère pleut.

     

    Les pied•e•s dans les glaïeul•le•s, il•elle dort. Souriant•e com•me

    Sourirait un•e enfant•e malad•e, il•elle fait un•e som•me :

    Natur•e, berce-le•la chaudement•e : il•elle a froid•e.

    Les parfum•e•s ne font pas frissonner son•sa narin•e ;

    Il•Elle dort dans le•la soleil•le, le•la main•e sur son•sa poitrin•e

    Tranquil•le. Il•Elle a deu•x•ses trou•e•s roug•e•s au•à la côté•e droit•e.

     

    (Arthur•ine Rimbaud•e)

     

    Alors•e vous•ses aimez ? Petit•e conseil•le : essayez de lire les poèm•e•s en version•ne féminin•e et en version•ne masculin•e. Vous•ses verrez, c'est marrant•e !

     

    Chanson•ne d’Automn•e

     

    Les sanglot•te•s long•ue•s

    Des violon•ne•s

    De l’automn•e

    Blessent mon•ma cœur•e

    D’un•e lang•eur•euse

    Monoton•e.

     

    Tout•e suffocant•e

    Et blêm•e, quand

    Sonne l’heur•e,

    Je me souviens

    Des jour•e•s ancien•ne•s

    Et je pleure

     

    Et je m’en vais

    Au•À la vent•e mauvais•e

    Qui m’emporte

    Deç•ò•à, del•ò•à,

    Pareil•le au•à la

    Feuil•le mort•e.

     

    (Paul•e Verlain•e)

     

    Demain•e, dès•e l’aub•e...

     

    Demain•e, dès•e l’aub•e, à l’heur•e où blanchit le•la campagn•e,

    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

    J’irai par le•la forêt•e, j’irai par le•la montagn•e.

    Je ne puis demeurer loin•e de toi plus•se longtemp•e•s.

     

    Je marcherai les yeu•x•ses fixé•e•s sur mes pensé•e•s,

    Sans•e rien•ne voir au•à la dehors•e, sans•e entendre aucun•e bruit•e,

    Seul•e, inconnu•e, le•la dos•se courbé•e, les main•e•s croisé•e•s,

    Trist•e, et le•la jour•e pour moi sera com•me le•la nuit•e.

     

    Je ne regarderai ni l’or•e du•de la soir•e qui tombe,

    Ni les voil•e•s au•à la loin•e descendant•e vers•e Harfleur•e,

    Et quand j’arriverai, je mettrai sur ton•ta tomb•e

    Un•e bouquet•te de hou•x•se vert•e et de bruy•er•ère en fleur•e.

     

    (Victor•ine Hug•o•a)

     

    L’Albatr•o•a•s

     

    Souvent•e, pour s’amuser, les hommes•femmes d’équipag•e

    Prennent des albatr•o•a•s, vast•e•s ois•eaux•elles des mer•re•s,

    Qui suivent, indolent•e•s compagn•on•e•s de voyag•e,

    Le•La navir•e glissant•e sur les gouffres am•er•ère•s.

     

    À pein•e les ont-ils•elles déposé•e•s sur les planc•he•s,

    Que ces rois•reines de l’azur•e, maladroit•e•s et honteu•x•ses,

    Laissent piteusement•e leur•e•s grand•e•s ail•e•s blanc•he•s

    Com•me des aviron•ne•s traîner à côté•e d’eux•elles.

     

    Ce•Cette voyag•eur•euse ailé•e, com•me il•elle est gauc•he et veul•e !

    Lui•Elle, nagu•er•ère si beau•belle, qu’il•elle est comi•c•que et laid•e !

    L’un•e agace son•sa be•c•que ave•c•que un•e brûle-gueul•e,

    L’autr•e mime, en boitant•e, l’infirm•e qui volait !

     

    Le•La Poète•sse est sembable au•à la prince•sse des nué•e•s

    Qui hante le•la tempêt•e et se rit de l’arch•er•ère ;

    Exilé•e sur le•la sol•le au•à la milieu•e des hué•e•s,

    Ses ail•e•s de géant•e l’empêchent de marcher.

     

    (Charl•es•otte Baudelair•e)

     

    Les Anim•aux•ales malad•e•s du•de la Pest•e

     

    Un•e mal•le qui répand le•la terr•eur•euse

    Mal•le que le•la Ciel•le en son•sa fur•eur•euse

    Inventa pour punir les crim•e•s du•de la Ter•re,

    Le•La Pest•e (puisqu’il•elle faut l’appeler par son•sa nom•me)

    Capable d’enrichir en un•e jour•e l’Achéron•ne,

    Faisait aux anim•aux•ales le•la guer•re.

    Ils•Elles ne mouraient pas tou•s•tes, mais tou•s•tes étaient frappé•e•s :

    On•ne n’en voyait point•e d’occupé•e•s

    À chercher le•la soutien•ne d’un•e mourant•e vi•e ;

    Nul•le met•te•s n’excitait leur•e envi•e ;

    Ni Lou•p•ve•s ni Renard•e•s n’épiaient

    Le•La dou•x•ce et l’innoncent•e proi•e.

    Les Tourter•aux•elles se fuyaient :

    Plus d’amour•e, partant•e plus de joi•e.

    Le•La Lion•ne tint conseil•le, et dit : Mes ch•ers•ères ami•e•s,

    Je crois que le•la Ciel•le a permis•e

    Pour nos•ses péché•e•s cet•te infortun•e :

    Que le•la plus•se coupable de nous•ses

    Se sacrifie aux trait•e•s du•de la célest•e courrou•x•se,

    Peut-êtr•e il•elle obtiendra le•la guérison•ne commun•e.

    L’Histoir•e nous•se apprend qu’en de tel•le•s accident•e•s

    On•ne fait de pareil•le•s dévouement•e•s :

    Ne nous•se flattons don•c•que point•e ; voyons sans•e indulgenc•e

    L’état•e de notr•e conscienc•e.

    Pour moi, satisfaisant•e mes appétit•e•s glouton•ne•s,

    J’ai dévoré•e forc•e mouton•ne•s.

    Que m’avaient-ils•elles fait•e ? Nul•le offens•e ;

    Même il•elle m’est arrivé•e quelquefois•e de manger

    Le•La Berg•er•ère.

    Je me dévouerai don•c•que, s’il•elle le•la faut ; mais je pense

    Qu’il•elle est bon•ne que chacun•e s’accuse ainsi•e que moi ;

    Car on•ne doit souhaiter selon•ne tout•e justic•e

    Que le•la plus•se coupable périsse.

    -Sir•e, dit le•la Renard•e, vous•ses êtes trop bon•ne Roi•Reine ;

    Vos•ses scrupul•e•s font voir trop de délicates•se ;

    Et bien•ne, manger mouton•ne•s, canail•le, sot•te esp•ec•èce,

    Est-ce un•e péché•e ? Non, non. Vous•ses leur•e fîtes Seign•eur•euse

    En les croquant•e beaucou•p•ve d’honn•eur•euse.

    Et quant•e au•à la Berg•er•ère l’on•ne peut dire

    Qu’il•elle était dign•e de tou•s•tes m•aux•ales,

    Étant•e de ces gen•s•tes-là qui sur les anim•aux•ales

    Se font un•e chiméri•c•que empir•e.

    Ainsi•e dit le•la Renard•e, et flatt•eurs•euses d’applaudir.

    On•ne n’osa trop approfondir

    Du•De la Tigre•sse, ni de l’Ours•e, ni des autr•e•s puissanc•e•s,

    Les moins•e pardonnables offens•es.

    Tou•s•tes les gen•s•tes querell•eurs•euses, jusqu’aux simples mâtin•e•s,

    Au•À la dir•e de chacun•e, étaient de petit•e•s saint•e•s.

    L’Âne•sse vint à son•sa tour•re et dit : J’ai souvenanc•e

    Qu’en un•e pré•e de Moines•Nonnes passant•e,

    Le•La faim•e, l’occasion•ne, l’herb•e tendre, et je pense

    Quel•c•que diable•sse aussi•e me poussant•e,

    Je tondis de ce•cette pré•e le•la larg•eur•euse de mon•ma lang•ue.

    Je n’en avais nul•le droit•e, puisqu’il•elle faut parler net•te.

    À ces mot•te•s, on•ne cria haro•tte sur le•la baudet•te.

    Un•e Lou•p•ve quel•c•que peu•e cler•c•que prouva par son•sa harang•ue

    Qu’il•elle fallait dévouer ce•cette maudit•e animal•e,

    Ce•Cette pelé•e, ce•cette galeu•x•se, d’où venait tout•e leur•e mal•le.

    Son•Sa peccadil•le fut jugé•e un•e cas•e pendable.

    Manger l’herb•e d’autrui•e ! quel•le crim•e abominable !

    Rien•ne que le•la mort•e n’était capable

    D’expier son•sa forfait•e : on•ne le•la lui•elle fit bien•ne voir.

    Selon•ne que vous•ses serez puissant•e ou misérable,

    Les jugement•e•s de cour•re vous•se rendront blanc•he ou noir•e.

     

    (Jean•ne du•de la Fontain•e)

     

    Heureu•x•se qui, com•me Ulys•se, a fait•e un•e b•eau•elle voyag•e

     

    Heureu•x•se qui, com•me Ulys•se, a fait•e un•e b•eau•elle voyag•e

    Ou com•me celui•celle-là qui conquit•e le•la toison•ne

    Et puis•se est retourné•e, plein•e d’usag•e et raison•ne,

    Vivre entre ses parent•e•s le•la rest•e de son âg•e !

     

    Quand reverrai-je, hélas•se, de mon•ma petit•e villag•e

    Fumer le•la cheminé•e, et en quel•le saison•ne

    Reverrai-je le•la clos•e de mon•ma pauvre maison•ne,

    Qui m’est un•e provinc•e ; et beaucou•p•ve davantag•e ?

     

    Plus•se me plaît le•la séjour•e qu’ont bâti•e mes aïeu•x•les,

    Que des palais•es Romain•e•s le•la front•e audacieu•x•se,

    Plus•se que le•la marbre dur•e me plaît l’ardois•e fin•e :

     

    Plus•se mon•ma Loir•e gaulois•e, que le•la Tibre•sse latin•e,

    Plus•se mon•ma petit•e Liré•e, que le•la mont•e Palatin•e,

    Et plus•se que l’air•e marin•e le•la douc•eur•euse angevin•e.

     

    (Joachim•Anne* du•de la Bellay•e)

     

    *Ne trouvant•e pas de féminin•e au•à la prénom•me "Joachim", j’ai choisi•e "Anne" com•me équivalent•e. Mais ce•cette référenc•e tout•e personnel•le au•à la tradition•ne chrétien•ne est sans•e aucun•e dout•e un•e form•e d’eurocentrism•e dérivant•e de mon•ma privilèg•e blanc•he. Je fais don•c•que repentanc•e auprès•e des person•ne•s racisé•e•s que j’ai pu•e blesser.

     

    Le•La Ros•e et le•la Réséd•o•a

     

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Tou•s•tes deu•x•ses adoraient le•la b•eau•elle

    Prisonni•er•ère des soldat•e•s.

    Le•La•quel•le montait à l’échel•le

    Et le•la•quel•le guettait en bas•se ?

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Qu’import•e comment•e s’appelle

    Ce•Cette clarté•e sur leur•e pas•se,

    Que l’un•e fut du•de la chap•eau•elle

    Et l’autr•e s’y dérobât.

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Tou•s•tes les deu•x•ses étaient fidèl•e•s

    Des lèvres, du•de la cœur•e, des bras•ses,

    Et tou•s•tes les deu•x•ses disaient qu’il•elle

    Vive et qui vivra verra.

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Quand les blé•e•s sont sous le•la grêl•e,

    Fou•Folle qui fait le•la délicat•e.

    Fou•Folle qui songe à ses quer•eaux•elles

    Au•À la cœur•e du•de la commun•e combat•e.

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Du•De la haut•e du•de la citad•eau•elle,

    Le•La sentin•eau•elle tira

    Par deu•x•ses fois•es et l’un•e chancelle,

    L’autr•e tomba qui mourra.

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Ils•Elles sont en prison•ne. Le•La•quel•le

    A le•la plus•se trist•e grabat•e ?

    Le•La•quel•le plus•se que l’autr•e gèle ?

    Le•La•quel•le préfère les rat•e•s ?

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Un•e rebel•le est un•e rebel•le,

    Deu•x•ses sanglot•te•s font un•e seul•e glas•se

    Et quand vient l’aub•e cruel•le

    Passe de vi•e à trépas•se.

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Répétant•e le•la nom•me de celui•celle

    Qu’aucun•e des deu•x•ses ne trompa

    Et leur•e sang•e roug•e ruisselle,

    Même coul•eur•euse, même éclat•e.

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    Il•Elle coule, il•elle coule, il•elle se mêle

    Au•À la ter•re qu’il•elle aima

    Pour qu’au•à la saison•ne nouv•eau•elle

    Mûrisse un•e raisin•e muscat•e.

    Celui•Celle qui croyait au•à la Ciel•le,

    Celui•Celle qui n’y croyait pas.

    L’un•e court et l’autr•e a des ail•e•s

    De Bretagn•e ou du•de la Jur•o•a

    Et frambois•e ou mirab•eau•elle

    Le•La grillon•ne rechantera.

    Dites flût•e ou violonc•eau•elle,

    Le•La double amour•e qui brûla.

    L’alouet•te et l’hirond•eau•elle,

    Le•La ros•e et le•la réséd•o•a.

     

    (Louis•e Aragon•e)

     

    Le•La poési•e, c'est bien•ne. Mais il•elle ne faut pas s'arrêter en si bon•ne chemin•e. Le•La théatr•e classi•c•que aussi•e devrait être purifié•e de son épouvantable sexism•e. Je ne peux malheureusement•e pas reproduire ici•e tout•e un•e pièc•e, et cet•te article est sans•e dout•e déjà beaucou•p•ve trop long•ue, alors•e je me contenterai d'un•e tirad•e tiré•e de mon•ma pièc•e préféré•e de mon•ma dramaturg•e préféré•e.

     

    Non, je ne puis souffrir ce•cette lâc•he méthod•e

    Qu’affectent le•la plupart•e de vos•ses gen•s•tes au•à la mod•e ;

    Et je ne hais rien•ne tant•e, que les contorsion•ne•s

    De tou•s•tes ces grand•e•s fais•eurs•euses de protestation•ne•s,

    Ces affables donn•eurs•euses d’embrassad•e•s frivol•e•s,

    Ces obligeant•e•s dis•eurs•euses d’inutil•e•s parol•e•s,

    Qui de civilité•e•s, ave•c•que tou•s•tes, font combat•e,

    Et traitent du•de la même air•e, l’honnêt•e homme•femme, et le•la fat•e.

    Quel•le avantag•e a-t-on•ne qu’un•e homme•femme vous•se caresse,

    Vous•se jure aimitié•e, foi•e, zèl•e, estim•e, tendres•se,

    Et vous•se fasse de vous•ses, un•e élog•e éclatant•e,

    Lors•c•que au•à la premi•er•ère faquin•e, il•elle court en faire autant•e ?

    Non, non, il•elle n’est point•e d’âm•e un•e peu•e bien•ne situé•e,

    Qui veuille d’un•e estim•e, ainsi•e, prostitué•e ;

    Et le•la plus•se glorieu•x•se a des régal•e•s peu•e ch•ers•ères,

    Dès•e qu’on•ne voit qu’on•ne nous•se mêle ave•c•que tout•e l’univers•e :

    Sur quel•c•que préférenc•e, un•e estim•e se fonde

    Et c’est n’estimer rien•ne, qu’estimer tout•e le•la mond•e.

    Puisque vous•ses y donnez, dans ces vic•e•s du•de la temp•e•s,

    Morbleu•e, vous•ses n’êtes pas pour être de mes gen•s•tes ;

    Je refuse d’un•e cœur•e le•la vast•e complaisanc•e,

    Qui ne fait de mérit•e aucun•e différenc•e ;

    Je veux qu’on•ne me distingue, et pour le•la trancher net•te,

    L’ami•e du•de la genr•e humain•e n’est point•e du•de la tout•e mon•ma fait•e.

     

    (Jean•ne-Baptist•e Poquelin•e, dit•e Moli•er•ère. Extrait•e du•de la pièc•e Le•La Misanthrop•e)

     

    Et bien•ne ? Que pensez-vous•ses don•c•que de tout•e ça finalement•e ? N'est-ce pas un•e formidable évolution•ne progressist•e du•de la lang•ue ?

     

    Quoi•e ?! Vous•ses trouvez que ça ne ressemble plus à rien•ne ! Band•e de facho•tte•s !!!


    Tags Tags : , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :